Clap de fin sur la Norvège

Un de nos derniers endroits que nous voulions voir aux Lofoten était Unstad, qui est une plage… de surf ! Les courageux surfeurs y vont munis de combinaisons, gants, souliers et bonnets. On les a regardé un moment, sans avoir le courage de s’y tenter vu la température de l’eau.

Après une bonne semaine dans le sud des Lofoten, nous arrivons au nord des Lofoten, qui nous plaît clairement moins que la partie sud. Les villages sont moins authentiques, les paysages plus plats et en plus, la météo se gâte à nouveau. Décidément, nous aurons eu une petite fenêtre d’éclaircie de quelques jours, et ce, juste au bon moment. Le retour de la grisaille nous donne l’occasion continuer de tenter de pêcher, et de parfaire notre recette de pains à la cannelle. Après quelques jours seuls, nos amis bretons nous rejoignent pour un chouette bivouac au bord de l’eau, l’occasion de faire un beau feu et de griller des marshmallows tous ensemble. La pluie ne nous arrêtera pas, et on commence à croire que ce sont eux qui nous apportent la pluie.

Nous profitons du mauvais temps pour aller visiter un musée d’une station de lancement de satellite. On apprend plein de choses sur l’espace et les fusées, Ethan et Anaïs peuvent même construire leur propre fusée dont ils testeront la solidité en les propulsant en l’air. Pour notre dernier jour aux Lofoten, nous profitons qu’il ne pleuve pas pour faire deux sorties incroyables. La première avec un petit bateau de pêcheur pour aller voir des macareux et des pygargues à queue blanche. Quel plaisir de revoir nos petits macareux qui paraissent toujours autant maladroits quand ils volent. Et en fin d’après-midi, nous clôturons en beauté cette grosse semaine aux Lofoten par une sortie baleine. Nous ne verrons pas de baleines mais un groupe d’orques, que nous pourrons observer pendant plus d’une heure évoluer à quelques mètres de nous. En plus, comme nous sommes sur un petit bateau, nous les voyons très proches de nous. Waouh, décidemment, entre l’île de Vaeroy, nos randonnées incroyables, les charmants villages de pêcheurs et les animaux marins observés de tout près, nous pouvons dire clairement que les Lofoten seront un de nos endroits préférés de Norvège!

Ensuite, nous mettons cap sur l’île de Senja, qui sonne gentiment la fin de notre voyage en Norvège. Quand nous y arrivons, la pluie est encore là. Du coup, c’est sous la grisaille que nous découvrons quelques beaux points de vue. Le lendemain, nous voulons marcher jusqu’au sommet de l’Hesten. Et comme à chaque fois que nous prévoyons une marche, le soleil fait son apparition. Et comme partout en Norvège, dès que nous prenons de l’altitude, les paysages deviennent sublimes. Le dernier bout jusqu’au sommet ressemble plus à de l’escalade qu’à de la marche, et du coup seuls Ethan et Annick grimpent jusqu’au sommet, et signent le fameux petit livre d’or que l’on trouve en haut de chaque sommet. La vue est époustouflante. Une très très belle dernière marche norvégienne !

Avec notre mois à attendre Rhino en Suisse, nous savions que nous allions devoir « couper » certaines choses, et nous décidons donc de ne pas monter jusqu’au Cap Nord et de bifurquer sur la Suède. En effet, c’est une longue route pour aller jusqu’au point le plus au nord de l’Europe, et donc pas mal de kilomètres en plus au compteur. Nous décidons dès lors de mettre le cap à l’est, et nous passons notre dernière soirée norvégienne avec nos Bretons, qui eux, continuent leur montée vers le nord. Mais le rendez-vous est pris sur les pistes suisses ou au bord de l’océan pour aller manger des galettes ! Nous profitons aussi de cette dernière soirée ensemble pour faire la piñata d’anniversaire d’Anaïs que nous avions achetée au Nicaragua, avec quelques mois de décalage.

Nous aurons donc passé un mois en Norvège, dont le parcours aura été essentiellement dicté par la météo. Nous sommes passés plus rapidement sur certaines parties, profitant de rouler lorsqu’il pleuvait. Nous nous sommes rendus compte que la Norvège avait beaucoup de points communs avec certains paysages suisses et plus d’une fois, on s’est retrouvé dans des endroits qui nous semblaient comme familiers. Une autre similitude avec la Suisse est la cherté du coût de la vie. Mais heureusement, nous avons fait que des bivouacs sauvages (à l’exception de deux fois pour y faire notamment des lessives)et manger quasiment que dans Rhino, ce qui nous a permis de réduire considérablement nos coûts de vie ici. Les prix des ferrys et des péages ne sont pas transparents du tout, et nous recevrons la facture finale dans quelques mois en Suisse, où nous découvrirons alors combien réellement notre voyage ici nous aura coûté.

Nous avons adoré les paysages ici, même si nous aurions apprécié un peu plus de soleil pour qu’ils se révèlent encore plus. Par contre, devoir remettre des gants, des K-Ways et des bonnets a été un peu moins agréable. Il était difficile pour nous de retrouver le froid, surtout quand on sait que c’est l’été. Ceci était d’ailleurs aussi une raison de plus de passer plus rapidement en Suède, où nous espérons gagner quelques degrés et avoir moins de pluie. Après plus d’une année à avoir quitté l’Europe, nous avons aussi retrouvé la simplicité de voyager en camping car ici. Il y a partout de l’eau potable, des endroits où vidanger les toilettes. Tout est simple et pas besoin de prévoir à l’avance nos remplissages d’eau propre. Pour les bivouacs également, nous redécouvrons la sécurité, sans devoir se préoccuper de savoir si c’est vraiment sécure de dormir ici ou là. Au supermarché également, pas besoin de sécuriser Rhino, nous savons que nous pouvons le laisser seul tranquillement. Et ça paraît bête comme ça mais tout ces petits détails nous font du bien ! Par contre, nous n’avions plus l’habitude de voyager en Europe sans Covid, et du coup, il nous a fallu un petit moment pour nous réhabituer aux hordes de campicaristes européens, et spécialement allemands, que nous n’avons pas arrêté de croiser. Sur certains tronçons, nous croisions 90% de camping cars, et essentiellement allemands. Nous nous demandions d’ailleurs où étaient les norvégiens car nous ne croisions aucune voiture. Mais voilà, nous en faisons finalement aussi partie mais après avoir vécu quasiment 1 année et demi sans trop croiser de monde, cela nous a fait très bizarre au début et nous avons dû nous réhabituer à ne plus dormir seuls…

Le point fort d’ici aura été les marches que nous avons faites qui ont toutes été incroyables que nous avons adoré la Norvège pour cette facilité à randonner. Et pas besoin de se soucier pour Ethan et Anaïs qu’ils tombent sur un serpent ou une araignée, et du coup, ils pouvaient vadrouiller librement devant nous. Et dès qu’on prend un peu d’altitude en Norvège, les vues des paysages étaient encore plus incroyables. Vous l’aurez compris, nous avons eu énormément de plaisir ici, spécialement lors de nos randonnées, même si la météo n’était pas toujours des plus agréables. Mais il paraît qu’on ne peut pas tout avoir…

Nous mettons dès lors le cap vers la Suède, et donc le sud, qui sonne gentiment le glas de notre voyage, vu que l’on va commencer gentiment à redescendre en direction de la Suisse…

3 commentaires sur « Clap de fin sur la Norvège »

  1. Comme d’habitude,un réel plaisir de lire vos péripéties…j’espère que vous consignerez le tout dans un livre…me réjouis déjà de le lire. …profitez de la Suède, un pays aussi fabuleux….

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