Pour la 1ère fois depuis notre départ, nous tombons à la frontière sur un douanier qui nous embête car nous n’avons pas de billets de transports attestant de notre sortie du territoire. Nous avons beau lui expliquer notre projet, nous lui proposons de lui montrer notre réservation de shipping depuis le Panama, rien n’y fait. Il finit quand même par nous octroyer un visa, mais de 30 jours à la place des 90 jours autorisés pour les résidents suisses. Welcome in Costa Rica…

Quelques heures après notre entrée au Costa Rica, nous faisons une balade dans la propriété où nous dormons. Nous y voyons des singes et un paresseux. Ah, c’était donc bien vrai que la vie animalière est si riche ici ! On a vraiment hâte de découvrir ce pays pour sa faune et sa flore incroyable.

Nous descendons ensuite en direction de la côte Pacifique. Nous nous arrêtons pour faire les courses vu que notre frigo est vide suite à notre passage de frontière. Quand on voit le nombre d’américains en maillots de bain traînant dans le magasin, les chaînes de fast-food américaines que nous n’avions plus du tout revues depuis la fin du Mexique et les 37 degrés qu’il fait dehors, nous décidons très rapidement de ne pas aller sur la péninsule de Nicoya car nous pensons que ce côté américanisé de cette péninsule risque de ne pas être trop à notre goût. Nous mettons donc le cap vers une cascade, qui nous fera le plus grand bien pour nous rafraîchir ! On préfère nettement se baigner dans ce cadre que sur des plages bondées.

Nous partons ensuite dans les montagnes, où l’air est beaucoup plus frais et le niveau d’humidité plus acceptable. Nous voulons faire un tour de nuit pour voir des grenouilles et le propriétaire du lieu nous laisse dormir sur son parking gratuitement. Mais après un petit moment, il nous annonce qu’il ne trouve pas de guide pour ce soir et il se propose du coup de nous faire la visite lui-même, gratuitement également. Quel bel accueil et générosité ! Nous y verrons la fameuse grenouille du Costa Rica, ainsi que des grosses fourmis bien travailleuses, une énorme sauterelle, de belles plantes tropicales et Ethan jouera même le jeu de la dégustation des termites. Décidément, nous sommes bien gâtés pour nos premiers jours ici.




Nous mettons ensuite le cap vers le Rio Celeste. Cette rivière est d’un bleu sublime et nous aurons la chance de pouvoir camper près d’un endroit où nous pouvons nous y baigner. Cela nous permet d’en profiter, sans de devoir passer par le parc national du volcan Tenorio. En effet, les entrées dans les parcs nationaux se montent généralement à 25 dollars par adulte, plus les enfants. Du coup, on essaie de bien choisir ce que l’on souhaite voir afin de ne pas faire trop flamber notre budget. Ce campement est dès lors génial car on peut accéder à la rivière, sans passer par le parc national, dans lequel en plus nous n’avons pas le droit de nous baigner dans la rivière.

Le 31 mars, nous célébrons nos 1 ans de voyage. Du coup, comme nous sommes de passage à la Fortuna, une ville très axée sur le tourisme de masse, nous profitons d’avoir une offre internationale en terme de restaurant pour nous offrir le luxe d’une bonne pizza au feu de bois. Et pour fêter cette magnifique année comme il se doit, nous craquons même pour un moelleux au chocolat et un tiramisu.

Le lendemain, afin de découvrir la région du Volcan Arenal, nous optons pour faire un parc en pleine nature et doté de plein de ponts suspendus. Mika qui a le vertige hésite à venir mais décide quand même de nous accompagner. Il bravera avec brio sa peur et traversera tous les ponts finalement avec assez de facilité. Waouh, nous sommes tous impressionnés et heureux qu’il ait réussi à vaincre une de ses peurs car il faut l’avouer, un pont en particulier était sacrément costaud car il faisait 55 mètres de hauteur sur une longueur de 75 mètres (une autre était long de 92 mètre mais sa hauteur était moins impressionnante) ! En plus des superbes vues sur la forêt tropicale, nous y avons aussi croisé pas mal d’animaux, dont des toucans et la grenouille venimeuse bleue et rouge.


La région du volcan Arenal est aussi réputée pour ses sources d’eau chaude. Grâce aux conseils des Ambicar que nous avions rencontrés au Bélize, nous dormons dans des thermes où nous passons un après-midi à alterner bains chauds pour les parents et toboggans aquatiques pour les enfants. Et le tout, avec le magnifique volcan Arenal en toile de fond.



Nous partons ensuite vers la côte caraïbéenne du Costa Rica. En route, nous croisons des cultures intensives d’ananas et de bananes. Nous voyons un hélicoptère qui arrose les cultures de substances certainement pas très organiques. Nous croisons pour la première fois depuis le début du voyage sur les bords de route pas mal d’enfants en chaises roulantes, des adultes avec des handicaps. Le raccourci est sûrement trop facile mais ce côté-ci du Costa Rica nous laisse bien songeur… D’un côté, ce pays veut donner une image très nature auprès du touriste étranger, tout en autorisant une culture très intensive qui profite, à en voir le nombre incalculable de camions croisés, aux grandes sociétés américaines que sont Chiquita, Dolle et Del Monte. Nous ne nous attendions pas à cela ici et du coup, nous redescendons un peu de notre petit nuage. En fin d’après-midi, nous traversons la ville de Límon, dans laquelle nous avons un sentiment très bizarre… Nous nous faisons accoster pour nous réclamer de l’argent, les gens nous regardent de coin. Cette ville rentrera dans notre triste podium des villes les plus pauvres traversées durant notre voyage, selon notre propre ressenti bien évidemment. Bref, une longue journée de route qui nous donnera une toute autre vision du Costa Rica, bien loin de la belle image de carte postale.

Le lendemain, nous attaquons à Cahuita notre premier parc national, et un des rares dont le prix d’entrée est fait sous forme de donation, en fonction donc de nos envies. Rapidement, nous apercevons pleins de paresseux, de ratons laveurs, de singes hurleurs et de capucins. Nous déambulons entre des décors de plages, marais et forêt tropicale. Nous passerons donc plus de 5 heures à marcher dans ce parc qui est juste incroyable et nous nous en mettrons plein la vue en terme d’animaux !










De retour à Rhino, il fait 37 degrés dedans, et quasiment 70% d’humidité. Waouh, la chaleur est écrasante, on se croirait dans un sauna. On transpire tous à grosses gouttes, que l’on soit en dehors ou dedans Rhino. Une grosse averse se prépare et la chaleur est intenable. Même après notre année à Singapour où nous étions habitués à ce type de climat, nous avons de la peine à nous y acclimater. Et nous avons de la chance d’avoir une structure en aluminium pour Rhino qui nous permet de bien gérer la chaleur! Quelle bonne idée nous avons eue d’installer des ventilateurs à tous les lits pour au moins nous garantir des bonnes nuits ! Du coup, afin de nous rafraîchir, nous essayons de trouver un coin dodo soit au bord de la plage, soit un hôtel avec une piscine et qui nous accepte sur leur parking. Les locaux nous déconseillent très fortement et à plusieurs reprises de dormir au bord de l’océan, car bien trop risqués en terme de sécurité (ce qui confirme ce que nous avions lu sur l’application qui nous aide à trouver nos coins dodos). Nous arriverons à trouver finalement un hôtel qui aura une piscine, et surtout, qui n’aura pas de portique d’entrée bien trop bas pour y faire passer autre chose qu’une voiture, et qui ne nous demande pas 50 dollars pour passer la nuit sur le parking (non, non, ce n’est pas une blague !!!!). En plus, avec la saison des pluies qui arrive gentiment et qui donne généralement le droit à une belle averse quotidienne, nous essayons de trouver des emplacements qui ne soient pas sur du gazon, et qui nous garantirait un enlisement assuré, ce qui ne facilite pas nos recherches de bivouacs. Nous savions que le Costa Rica n’était pas trop « camping car friendly », et on en fait rapidement l’expérience. Mais nous trouvons quand même toujours des solutions…

Dernière étape de notre étape sur la côte des Caraïbes, nous allons au Jaguar Rescue Center. C’est un centre qui recueille les animaux blessés de la région. Nous pourrons voir uniquement les animaux qui resteront à vie dans ce centre, les autres animaux blessés étant gardés ailleurs afin qu’ils aient le moins de contact possible avec les humains pour maximiser leurs chances de retour à la nature après avoir été soignés ici. Nous tombons sur un guide génial, qui nous donnera pleins d’explications sur l’histoire personnelle des animaux rencontrés, avec souvent des maltraitances affligées par les humains. Ethan repartira avec deux plumes que le guide aura trouvé sur notre chemin. Une très belle visite instructive et super intéressante.
La chaleur, l’humidité et la difficulté pour nous de trouver des dodos sécurisés nous amène à écourter un temps soit peu notre passage sur la côte des Caraïbes, afin de repartir avec joie vers les montagnes et un peu plus de fraîcheur. Au programme de ces prochains jours : du café, un volcan et une forêt de nuage.








