
Notre entrée au Nicaragua n’a pas été des plus brillantes vu qu’il nous a fallu pas moins de 6 heures à la douane pour en venir aux mains de toutes les démarches administratives. Les autorités du Honduras nous ont d’abord demandé d’aller valider notre entrée auprès des autorités sanitaires et d’immigration du Nicaragua avant de pouvoir faire les formalités de sortie du Honduras. Une fois les formalités de sortie de l’Honduras effectuées, nous avons du repasser une 2ème fois à l’immigration du Nicaragua. Et c’était sans compter sur le flegme des douaniers qui voulaient nous faire sortir tout le contenu de Rhino pour le mettre sur une table ! Quand on leur a expliqué que l’on y passerait la journée, nous avons fait la queue, avec un nombre impressionnant de camions pour passer Rhino dans des rayons X. Il nous faudra pas moins de 4 heures d’attente uniquement pour le scan et la vérification par les douaniers que nous ne cachions rien d’illégal, le tout, en pleine chaleur. Nous avons vite compris pourquoi la douane du Nicaragua est une des plus difficiles et compliquée à passer, peu importe le poste de douane. La seule chose de positive de notre très longue attente a été que nous avons attendu avec des responsables d’une grosse fabrique de cigares, ce qui fait que Mika s’est vu offrir deux très bons cigares !

C’est donc assez fatigué que nous sommes arrivés au Cañon de Somoto, notre première étape nicaraguayenne. Le lendemain, nous nous offrons une journée de relaxation à nous balader dans le canyon, à descendre certaines parties avec des chambres à air, en nous laissant glisser tout tranquillement dans les eaux paisibles, entourés par ces grandes roches. Une très belle entrée en matière à lézarder, et la meilleure des façons pour nous de nous remettre de notre longue journée de douane.

Très rapidement, nous constatons que nous devons jongler sur les routes entre tuk-tuks, vélos mais surtout nombreux chevaux et vaches. Les chevaux et les vaches sont encore très utilisés comme moyen de transport et d’outil de travail dans les champs. On retrouve un peu les ambiances d’Inde avec ces magnifiques vaches. Annick doit continuer à saluer tout le monde que l’on croise le long du chemin, recevant en retour les plus beaux sourires depuis le début du voyage.

Mais le Nicaragua est à nouveau rempli de contrôles de polices, comme nous l’avions vécu au Mexique. Nous aurons eu pas mal de chance car la plupart du temps, ils nous laissaient passer aux contrôles avec de grands sourires. Nous avons eu le droit à un seul excès de zèle, où le policier essayait probablement de trouver un point pour nous amender. Après les usuels contrôles de permis de circulation, permis de conduire et assurance, il voulait absolument trouver un truc pour nous coincer. Il nous a demandé notre triangle de panne, alors que les locaux utilisent toujours des branches pour annoncer les nombreux accidents rencontrés sur la route. Zut pour lui, on a pu lui montrer le nôtre. Ensuite, il nous a demandé notre extincteur. A nouveau, en 30 secondes, on lui sortait le nôtre. Après ça, il a compris qu’il n’y arriverait pas et nous a laissé partir avec un grand sourire!

Nous sommes ensuite partis visiter Leon, jolie ville, avec spécialement la cathédrale sur laquelle nous avons pu grimper sur les toits pour avoir des magnifiques points de vue sur la région. On en profite surtout pour organiser notre journée du lendemain au Cerro Negro. Le Cerro Negro est le seul volcan au monde que l’on peut descendre… en luge (ou snowboard) ! Nous n’allions pas louper cette occasion (merci à Elo & Séb pour ce chouette cadeau offert à Ethan & Anaïs). Après une petite heure de monté agréable, avec de magnifiques points de vue sur la région et les volcans alentours, nous voici arrivés au sommet. Nous mettons nos tenues de cosmonautes et à nous la descente !!! Comme on a chacun un loulou avec nous, nous n’allons pas aussi vite que prévu mais vu la pente abrupte, ce n’est pas trop pour nous déplaire. On passe un super chouette moment dans cette roche volcanique noire, que l’on retrouvera même encore quelques jours après jusque dans nos oreilles.







Le lendemain, nous continuons dans le thème des volcans avec le volcan Masaya. Pour une fois, pas besoin de faire des heures de marche pour arriver au sommet, vu que Rhino peut monter jusqu’au cratère… quel luxe ! Nous montons à quelques points de vue pour admirer le soleil qui commence à se coucher, avant de contempler le cratère, d’où l’on voit du magma jaillir au fond. Plus la luminosité descend, plus la couleur rouge vif du magma ressort dans l’obscurité. Nous passerons de longues heures à observer ces couleurs intenses, en nous rendant compte que ce sera très certainement le dernier volcan en activité que nous verrons du voyage.






Nous mettons cap ensuite vers Granada, notre ville préférée du Nicaragua. L’architecture coloniale rend cette ville très agréable. Nous y visiterons aussi une petite fabrique de cigare, l’occasion de voir de très près comment on roule un cigare. Tout le processus se fait à la main, et l’odeur du tabac nous rappelle les odeurs d’une certaine entreprise du bord du lac de Neuchâtel. Avant de partir vers la côte Pacifique, nous nous arrêtons au marché de Masaya, histoire d’y acheter deux beaux hamacs, petit souvenir pour la maison.




Direction ensuite Popoyo, où nous attend Hanni, une des deux allemandes que nous n’avions pas arrêté de croiser tout au long de notre périple islandais. Quasiment une année après, nous nous retrouvons avec grand plaisir, et dans un climat beaucoup plus doux que dans celui où nous nous étions quittés. Mais pour y arriver, il fallait le mériter car la route a été un peu sport, avec des petits passages à guet à passer avec Rhino. Ensuite, c’est parti pour quelques jours au bord de l’océan, entre surf, bodyboard, piscine et couchers de soleil à couper le souffle.




Lors de notre dernière journée là-bas, nous partons faire du cerf-volant sur la plage. Anaïs fait voler le premier dans les airs, mais nous n’avons pas le temps de monter le deuxième qu’Ethan voit une tortue dans l’eau. Et nous passerons l’heure suivante à suivre cette tortue à sortir de l’eau pour aller sur le sable chaud, où elle pondra ses œufs. Un local creuse même un trou, ce qui nous permettra de voir directement les œufs tomber un à un. Une heure après, nous la verrons repartir vers l’océan, emportée tout gentiment par les vagues. Les œufs, quant à eux, ont ensuite été mis à l’abri par un américain, afin de les protéger et de pouvoir relâcher les bébés tortues dans les mois à venir. Quelle chance incroyable nous avons à nouveau eue de pouvoir vivre cela, vu que ce n’est pas du tout la saison, et que généralement, les tortues viennent pondre la nuit. Un très beau cadeau et moment d’émotions que nous avons vécu là!



Nous passerons notre dernière soirée au Nicaragua au refuge de La Flor, autre lieu de ponte des tortues. Comme ce n’est pas la saison, nous n’en verrons pas, mais nous pourrons quand même observer une bébé tortue, et plein de singes hurleurs au dessus de notre tête. Quel beau moyen de clôturer le Nicaragua. Demain, nous passerons la frontière avec le Costa Rica, qui nous promet encore de très belles rencontres animalières.
C’est toujours « un délice » de vous suivre et de savoir que tout va bien.
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Ce voyage vous apprend la patience et le poing dans la poche…bravo…suivre une tortue pareille,incroyable…bonne route et toujours merci pour vos reportages…
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