
Au poste de frontière entre le Guatemala et l’Honduras, nous nous retrouvons avec une bonne centaine de personnes qui font la queue pour l’immigration guatémaltèque. Des humanitaires du Haut Commissariat pour les Réfugiés de l’ONU sont présents. Autant vous dire que l’ambiance est complètement différente de toutes les autres frontières traversées. Nous pouvons passer par une autre fille et du coup, nous mettrons un peu moins de 2 heures pour passer cette douane. Les deux pays sont réunis dans le même bâtiment, ce qui a facilité grandement les démarches.

A 10 minutes de la frontière, nous voici déjà à notre première étape : Copán. L’après-midi même, nous partons déjà visiter le centre des aras, l’oiseau emblématique du Honduras. Ce centre récupère les aras confisqués aux douanes ou dont les gens n’en voulaient plus. Ils s’occupent de les soigner si besoin, avant de les réintroduire dans les forêts environnantes. Ils s’occupent aussi de la reproduction, afin d’essayer d’avoir un maximum de bébés aras qui voient le jour chaque année, et qu’ils relâchent une fois par an. Nous avons adoré voir tous ces oiseaux, et de se dire que grâce à leur travail, les forêts des alentours sont à nouveau peuplées d’aras qui volent librement.









Le lendemain, nous sommes partis pour aller visiter les ruines mayas de Copán. Là-bas, plus de 140 aras y vivent, et attendent avec impatience d’être nourris… Nous n’allons donc pas visiter tout de suite les ruines pour profiter de ce spectacle, avec des aras et plein d’autres oiseaux qui sont dans les arbres autour de nous. Quand la personne en charge du nourrissage arrive avec ses sceaux remplis de fruits frais, on a plein de aras qui volent autour de nous. C’est juste majestueux et on est tous en extase devant ces énormes oiseaux. Quand on se dit que cet oiseau est en voie d’extinction et qu’on a la chance d’en avoir autant autour de nous, on réalise à quel point ce moment est unique. Nous étions venus principalement au Honduras pour voir cela et nous ne sommes vraiment pas déçus de notre choix d’itinéraire.








Après plus de deux heures à observer les aras, nous nous mettons enfin en route pour visiter les ruines mayas. Elles sont considérées parmi les plus belles ruines mayas car elles sont très préservées et il y a encore plein de sculptures finement taillées. Nous prenons un plaisir fou à les visiter, en sachant que ce seront les dernières du voyage. Nous nous régalons donc de cette magnifique visite, qui vaut largement le détour.






Ensuite, nous faisons une grosse journée de route pour rejoindre le lac de Yojoa. Les routes secondaires sont parfois dans des états qui demandent toute notre attention. Mais une fois arrivés sur la route principale du pays, nous découvrons avec plaisir une route à double voie comme nous n’en avions plus vue depuis bien longtemps. Du coup, on peut rouler super rapidement et c’est bien agréable, nous n’en n’avions plus l’habitude ! Sur les bords de la route, nous pouvons observer les grains de café qui sèchent au bord de la route, c’est juste magnifique.




Le lendemain matin, nous faisons tous notre test PCR en vue de la frontière du Nicaragua. Les filles passeront la journée vers Rhino car Anaïs a vomi une partie de la nuit. Les garçons, quant à eux, partent de leur côté afin de découvrir une pisciculture sur le lac. Ils peuvent faire cela grâce à Ruedi, un ami suisse rencontré sur le ferry pour l’Islande, qui était le propriétaire de cette pisciculture il y a quelques années. Il nous a mis en contact avec son ancienne équipe et du coup, Ethan et Michael passent une journée sur le lac à découvrir ces énormes filets de pêche. Ethan aura l’occasion de les nourrir, de les voir se faire vacciner (eh oui, eux aussi se font vacciner !) et de les voir sauter partout. Les deux mecs se font chouchouter, avec une belle journée sur le lac et avec une belle fin autour d’une bonne pâtisserie.




Le soir, nous recevons nos tests PCR qui sont tous négatifs. Nous fêtons cette bonne nouvelle autour d’une soirée pizza, burgers et bière ! Car ça y est, nous pouvons prendre la direction de notre prochaine étape : le Nicaragua.

Sur la route, on nous double en klaxonnant, des mains sortent pour nous faire des pouces levés, les gens nous saluent, crient sur notre passage pour nous dire bonjour. Nous craignions notre passage par l’Honduras, et finalement, cette étape aura relevé des gens adorables, heureux de nous voir passer et pas une seule fois nous nous sommes sentis en insécurité. Nous avons même traversé la capitale, sans aucun soucis, ni aucun signe agressif.
Vous l’aurez compris : nous ne regrettons pas du tout ces 5 jours passés dans ce pays. Et si il n’y avait pas eu des tests PCR à organiser, nous aurions peut-être même envisagé d’y passer plus de temps. Ou comment une étape que nous redoutions se transforme en une très belle découverte et de magnifiques souvenirs.
Je pense que les enfants peuvent facilement dessiner un perroquet…quelle nature exceptionnelle donnant vraiment envie de continuer à la protéger…
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