
On a donc quitté la ville de Rio Dulce pour faire une grosse journée de route afin de nous rendre jusqu’au Biotope du Quetzal. Le Quetzal, c’est l’oiseau emblématique de ce pays, qui a même donné son nom à la monnaie guatémaltèque. Nous appréhendions un peu cette journée de route car on avait souvent entendu parler de la mauvaise qualité des routes ici. Mais à notre grande surprise, les routes sont en super bel état, ça roule bien et nous sommes donc « déçus en bien » comme on dit par chez nous 😊 Alors oui, il y a parfois des camions, des bouchons, des tronçons non asphaltés et des trous dans la route, mais globalement, si l’on est super attentif à la route, ça se passe super bien. Mais il est clair qu’il faut rester concentré et nos 4 yeux rivés en permanence sur les routes nous évitent sûrement quelques petits soucis. Ce qui est le plus compliqué à gérer pour nous, ce sont les grosses montées, et donc les grosses descentes qui vont avec, afin de ne pas faire surchauffer le turbo ou les freins. Mais grâce à nos leçons de camion-école, Mika gère ça à la perfection, et à part une petite odeur de freins chauds après une descente de 2 heures, les routes guatémaltèques nous réussissent plutôt bien jusqu’à présent. Il faut aussi dire que l’on fait ici un gros travail de recherche en amont pour savoir quelle route est la moins sinueuse, afin de nous faciliter la conduite, même si ce n’est pas forcément la route la plus directe au premier abord. Et nous avons vite appris qu’il ne fallait pas faire confiance à Google Maps ici et que la planification des routes « made in Annick » était beaucoup plus efficace.

Nous sommes donc arrivés en fin de soirée au Biotope du Quetzal… sous la pluie! Nous avons donc grandement hésité à nous lever tôt pour rechercher le quetzal le lendemain. Mais Ethan a insisté et il a bien fait car le lendemain, il ne pleuvait plus. Nous arrivons donc à 7h30 au biotope… qui ouvre qu’à 8 heures. Mais le gardien nous laisse quand même rentrer, et nous profitons de la fraîcheur matinale pour monter dans une forêt absolument magnifique. Nous choisissons de faire la plus grande boucle de randonnée, qui donne sur de très beaux points de vue. Comme il n’y avait pas de guide pour nous accompagner, nous ne verrons pas de quetzal, oiseau assez difficile à repérer sans guide. Mais peu importe car la balade était absolument magnifique et c’est donc sans aucun regret que nous sommes venus ici car cela faisait bien trop longtemps à notre goût que nous n’avions plus pu faire de vraies marches.




Ensuite, la route se séparait en deux et nous avions donc deux choix devant nous : nous rendre à Semuc Champey, qui sont des bassins naturels assez difficiles d’accès, ou nous rendre à Chichicastenango, où se tient chaque jeudi et dimanche un des plus authentique marché de toute l’Amérique Centrale. Comme nous étions samedi, autant vous dire que notre choix a été assez rapidement fait et nous avons vite abandonné l’idée d’aller sur Semuc, d’autant plus que nous avions déjà vu beaucoup de cascades et bassins naturels depuis notre départ. C’est donc parti pour une autre grosse journée de route pour arriver à temps pour le marché. Nous avons passé 8 heures de route à travers l’Etat du Quiché, à travers des montagnes et des petits villages. La route était épuisante car il n’y avait que des dénivelés et des virages, mais les paysages étaient tout simplement splendides. Une des plus belles routes que nous ayons fait depuis bien longtemps, et avec des panoramas dignes de l’Amérique Centrale.






Nous partons donc dimanche matin tôt à la découverte du marché de « Chichi ». Nous sommes heureux d’y être allés tôt car il y avait beaucoup de gens des villages alentours qui y viennent faire leurs courses. Les femmes se baladent avec d’énormes bouquets de fleurs, d’autres personnes se baladent avec des cochons, les croyants se rendent dans les églises pour faire des prières et il y a beaucoup d’effervescence dans les stands de fruits et légumes. Quelques heures après, les locaux laissent leur place aux touristes et aux habitants de Guatemala City, ce qui rend le marché un peu moins authentique. Nous nous sommes rendus aussi au cimetière très coloré de cette ville, où des célébrations Mayas ont lieu. L’endroit est très prenant en voyant ces rituels ancestraux. Nous finissons notre tour de marché par la visite d’un atelier de sculpture sur bois et une galerie d’art où Ethan et Anaïs sont invités à jouer au xylophone. Une journée bien fatigante pour nous car il y avait beaucoup de monde et nous devions être très vigilants afin de ne pas se perdre. Mais une journée où nous nous en sommes mis plein les yeux, avec toutes ces magnifiques couleurs. Nous n’avons donc pas regretté une seule seconde notre choix de venir ici au dépens de Semuc car ce marché restera un de nos moments forts de notre visite du Guatemala.















Nous sommes ensuite partis au bord du lac Atitlan, lac qui est bordé de plusieurs volcans. Nous avons dormi dans la plus grande ville au bord du lac, et nous avons pris ensuite une « lancha », les bateaux locaux, pour nous rendre dans quelques villages de l’autre côté du lac. Nous avons vu des femmes tisser le coton, des murs et des rues à nouveau magnifiquement décorés et nous avons surtout eu très peur durant notre trajet du retour, qui a été plus que tumultueux avec un chauffeur qui se prenait pour Fangio sur l’eau…. Nous sommes aussi allés nous balader dans une réserve naturelle, parsemée de coatis et de ponts suspendus, pour le plus grand bonheur de Mika….
Hônnêtement, nous avons mis un peu plus de temps que d’habitude pour nous « mettre » dans le Guatemala, mais là, ça y est, avec tout ce bain de culture locale, nous sommes à présent vraiment dedans et nous apprécions beaucoup ce pays. Nous profitons de chaque instant, de ces gens qui nous saluent sans arrêt et qui nous rendent de magnifiques sourires et de ces endroits bien différents les uns des autres. Nous pensons encore y rester quelques semaines car nous avons encore plein de choses qui nous attendent. Dans le prochain article, nous vous parlerons de volcan, de raclette, de surf mais également de notre prochaine destination !











Oh,ce marché est fantastique .ai beaucoup aimé le grand carillon…où xylophone. Ressemblant au balafon africain…bonne suite….
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